Patrimoine des quartiers

Quartiers
Quartiers afficher la carte en grand Jeune-Bois Sainte-Barbe Fernand-Anna Centre

 

Quartier Fernand-Anna :

La Cité s’étend sur le territoire des deux communes de Kingersheim et Wittenheim, avec une superficie de 58 hectares. Elle a été commencée en 1914. Plusieurs fois agrandie et reconstruite au cours des années 1950, la cité présente une certaine variété architecturale. Lors de l’inventaire précédant les ventes massives en 1975, elle comptait 11 maisons d’ingénieurs, 75 logements d’employés et 533 logements ouvriers, soit 619 logements appartenant aux Mines. Les rues portent des noms de fleurs.

La MJC, rue des Capucines

La MJC, rue des Capucines

La MJC sera l’une des premières de France en 1947, avec celle de Wittelsheim. En 1960, sur six MJC dans le Haut-Rhin, quatre sont dans le Bassin Potassique. Les sous-sols abriteront en 1956 le premier Centre de Loisirs Utiles (CLU) du bassin, qui sera transféré en 1963 dans l’ancien casino de la rue des Landes. La MJC d’origine sera rasée lors de la transmission des bâtiments publics par les Mines pour construire le bâtiment neuf actuel.

Les écoles, 10 et 12 rue de la Capucine

Les écoles, 10 et 12 rue de la Capucine

Les deux écoles, primaire et maternelle, sont édifiées en 1928. Les Mines prennent en charge directement les écoles par une convention de 1930 : logements et salaires des instituteurs, fournitures scolaires par exemple. Les écoles seront transférées aux communes dans les années 1960, au franc symbolique, avec une participation aux travaux d’entretien jusqu’en 1977.

Le Carreau Anna

Deux puits, Anna Est et Anna Ouest, ont été foncés entre 1913 et 1921.

Le chevalement du puits Ouest était le plus beau jamais construit dans le Bassin Potassique. Il sera détruit par un raid de l’aviation alliée le 15 janvier 1945 et remplacé en 1951 par un chevalement métallique, abattu en 1984 après l’arrêt de l’exploitation.

Le chevalement Est sera abattu en 1983. Les puits seront ensuite remblayés.

Le Carreau Anna

Le terril a été édifié entre 1923 et 1973 par wagonnets d’abord, puis téléphérique et enfin par camions. Il occupait 16.7 hectares au sol, avec une hauteur maximum de 45 mètres et représentait une masse de 4.8 millions de tonnes, dont 1.5 millions de tonnes de sel. Sa dissolution, entamée en 2003, est aujourd’hui terminée.

La Mine Anna aura la particularité de voir fonctionner la seule saline du Bassin de 1963 à 1973. Elle a produit 230 000 tonnes de sel alimentaire. La Mine ferme ses portes en 1973 et laisse place aux démolisseurs.

Après l’installation de Décathlon et Anna Compost, le dernier bâtiment à résister sera le grand hangar, démoli en 2004 pour l’extension de Décathlon. Il ne reste que l’ancienne loge à l’entrée du carreau, aujourd’hui transformée en salon de beauté (Passage Bleu).

Le Carreau Anna

Le Carreau Fernand, rue des Mines

Deux puits, Fernand Est et Fernand Ouest, ont été foncés en 1913 (chevalements abattus en 1981 et 1982). L’emprise du carreau accueille aujourd’hui le collège et des lotissements d’habitation. Le terril est édifié entre 1913 et 1968 sur une emprise au sol de 10.6 hectares, avec une hauteur maximum de 50 mètres. Traité par dissolution accélérée de 1995 à 2004. Il reste 1.9 millions de tonnes sur les 3.5 d’origine, tout le sel ayant été éliminé. Le terril a été acquis par la Ville et confié au Conservatoire des Sites Alsaciens pour devenir une réserve de biodiversité.

Le Carreau Fernand, rue des Mines

Autour du carreau Fernand se trouvait le casino, datant de 1913. Il abritera le CLU de 1963 à 2005 ; date de mise en service du nouveau bâtiment construit par la Ville. La Gendarmerie de la rue des Mines est construite en 1930. Transférée au centre-ville, elle sera remplacée en 1975 par un foyer de célibataires avant d’être cédée comme logement. Elle a abrité un cabinet médical avant de changer une nouvelle fois de destination.

L’ancienne chapelle Saint-Christophe, rue du Muguet

En 1929, les MDPA achètent le restaurant Kientzler situé à l’angle de la rue du Muguet et de la route de Soultz pour en faire une cantine. Il sera en fait transformé en chapelle pouvant accueillir au maximum 200 fidèles, avec logement du curé à l’étage. Auparavant, c’est dans la salle des fêtes, rue du Lys, qu’à tour de rôle, le dimanche, se déroulaient les cultes en français et en polonais. La chapelle Saint-Christophe a servi de lieu de culte jusqu’en 1958 et sera détruite le 12 février 1991.

L’ancienne chapelle Saint-Christophe, rue du Muguet

Eglise Saint-Christophe, rue du Muguet

A la libération, la situation des lieux de culte est précaire dans le Bassin. A partir de 1953, un programme de construction de 8 églises va être lancé par l’évêché avec l’aide des MDPA. Les Mines mettent à disposition les terrains, leur service architectural et financent 25% du coût des constructions. La première pierre de l’église Saint-Christophe est posée en 1958 et l’église consacrée le 5 mai 1963. En 2013, le projet de rénover le parvis de l’église Saint-Christophe est lancé. De plus, une stèle en l’honneur des combattants du 6ème et 23ème RIC (Régiment d’Infanterie Coloniale) est érigée sur ce parvis en mémoire des soldats tombés pour libérer notre Ville. Cette stèle a été créée par la sculptrice Valérie Gerrer-Hug. Cette stèle a été cofinancée par le Ministère de la Défense et des mécènes privés.

Eglise Saint-Christophe, rue du Muguet

Maisons Remarquables de la cité

Pavillon de santé – presbytère : rue de l’Hortensia

Le pavillon de santé de la rue de l’Hortensia voit le jour en 1930. Dès 1929, les mines installent dans chacune de leurs quatre principales cités, un pavillon de santé où logent deux infirmières qui donnent des soins sur place ou à domicile. Des médecins y donnaient également des consultations pour nourrissons et des consultations prénatales. Dans le sous-sol des écoles, des bains de soleil artificiels sont mis en place pour les enfants. Aujourd’hui, ce lieu sert de presbytère.

Coopératives : rue de la Marjolaine et rue de l’Hortensia

La Coopérative rue de la Marjolaine date de 1927. Dès 1913, une voie ferrée relie la Mine Fernand à la Gare de Richwiller en passant par le carreau Anna et traversant ce qui sera plus tard la Cité. Deux passerelles, rue de la Marjolaine et rue de la Rose permettront aux habitants le franchissement de la voie.

La Coopérative des Mines de Potasse est l’une des plus anciennes réalisations sociales. Elle naît en effet en 1919 des difficultés d’approvisionnement après l’armistice. La CMP (Coopérative des Mines de Potasse) est créée officiellement en 1920. La coop de la rue de l’Hortensia remplace en 1958 celle de la rue de la Marjolaine devenue trop petite, avec apparition du libre-service.

Maisons remarquables rue du Romarin

Maison de type H : construite en 1925. Ce type peu courant se distingue par l’existence de six lucarnes rampantes continues sur le toit de la façade et par deux escaliers d’entrée perpendiculaires à la rue. (Rue du Romarin, 18 à 14).


Quartier Sainte-Barbe :

L’ensemble de la cité, à cheval sur les deux communes de Wittenheim et Ruelisheim, s’étend sur 61 hectares, ce qui en fait la deuxième en superficie dans le Bassin, après la cité Rossalmend à Staffelfelden (77 hectares). Elle a été construite à partir de 1912 pendant la période allemande.

Les constructions reprennent après l’armistice, en 1920 et 1921 sur les modèles allemands, avant des constructions massives à partir de 1925 sur de nouveaux modèles MDPA que l’on retrouve dans toutes les cités du Bassin Potassique. Au total, avec les constructions effectuées après la Seconde Guerre Mondiale, elle compte 597 logements de 24 types différents (488 logements à Wittenheim et 109 à Ruelisheim).

Le carreau Théodore, 27 rue du Général de Gaulle

Le puits :

Le 15 septembre 1911, la société minière allemande «Wintershalle», nouvelle propriétaire des concessions «Théodore», a commencé le fonçage du puits Théodore. Il doit son nom à Théodor Lichtengerber, Directeur Général des Mines de Heilbronn et président du premier Conseil d’Administration de la Gewerkschaft Amélie. D'un diamètre de 5 mètres, l'avant puits a été maçonné sur une profondeur de 6 mètres. Un cuvelage de 76 éléments en fonte de 1,50 mètre prolongeait la partie maçonnée sur une profondeur de 114 mètres. Le puits, d'un diamètre de 5 mètres, était divisé en deux compartiments, l'un pour l'extraction, l'autre pour les échelles d'accès de secours.

Le puits était équipé de deux cages à un étage pouvant recevoir deux berlines d'une tonne de minerai. Le guidage des cages par mains courantes se faisait par guides de verticâbles d'extraction d'un diamètre de 38 mm. La couche inférieure de potasse a été atteinte en novembre 1912 à une profondeur de 565 m. Sa capacité d'extraction était de 600 tonnes, sa recette de fond était de 585 mètres et le puisard à 593 mètres.

Le carreau a été modernisé entre 1920 et 1930, durant la période de l'entre deux guerres. En datent les parties les plus anciennes du grand hangar à sel brut, les deux bâtiments ayant abrité les compresseurs et le transformateur électrique ainsi que plusieurs constructions implantées à l'entrée du carreau : bureaux du puits, ateliers et garages (1923), ancien laboratoire et petite remise à incendie (1926). On les repère facilement à leur façade en brique rouge. Les constructions des années 1960 se distinguent par leur dimension plus imposante et surtout, par un grand usage du béton, comme le montre le bâtiment d'extraction et la vaste « fabrique ».

L'exploitation a été arrêtée en 1986. Le puits aura extrait 67 743 935 tonnes de minerai brut.

Le chevalement :

Le chevalement :

Le Chevalement du puits Théodore a été construit en 1958 en remplacement du chevalement initial qui datait de 1912. Visible de loin avec ses 65 mètres de haut, tout en métal, il a été considéré comme une prouesse technique lors de sa réalisation. Mis hors service lors de l'arrêt du puits, en 1986, il a été inscrit, le 17 août 1995, à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Ce chevalement en fer est de type « allemand » avec un faux carré porteur. Ses deux bigues en poutrelles font corps avec la plateforme supportant les molettes inférieures d'un diamètre de 7 m. Ces bigues sont orientées au nord-est, vers le bâtiment de la machine d'extraction.

Le terril Théodore :

Érigé de 1912 à 1959 sur 4.4 hectares et 22 mètres de hauteur. Il contenait 1 550 000 tonnes de résidus, dont 930 000 tonnes de sel. Il a été traité par dissolution accélérée entre 1998 et 2002. Il reste aujourd’hui un monticule de 8 à 10 mètres de haut.

Le dépôt des pompiers et l’ancien réfectoire:

Ancienne tour de séchage des tuyaux d’arrosage des pompiers, il fut édifié en 1926. Il est aisément repérable avec sa façade soignée en brique et sa toiture à deux pans d’où émerge la tourelle de séchage. De plan carré, cette remise est un petit bâtiment d’environ 5 mètres de côté. La façade est percée de deux grandes portes en bois peint en rouge à deux battants. Sa conception ayant été pourtant rapidement dépassée, un grand dépôt d'incendie centralisé a été construit en 1929 sur le carreau Fernand.

Le dépôt des pompiers et l’ancien réfectoire:

Pour sa rareté et son exemplarité, cette remise a été classée à l'inventaire des monuments historiques, le 28 septembre 2005. Son toit et sa tour de séchage ont été rénovés en 2009.

A côté se trouve l’ancien réfectoire, datant de 1930 et transformé en Laboratoire en 1958.


Le mémorial des Mineurs :

Le mémorial des Mineurs :

En collaboration avec l’association pour la Sauvegarde du Chevalement Théodore, la Ville de Wittenheim a fait installer un Mémorial à la mémoire des 827 victimes d’accidents aux Mines. Créés par la sculptrice Valérie Gerrer-Hug, le monument et le chemin de la mémoire ont été inaugurés en décembre 2012 en présence de nombreux officiels et d’anciens mineurs.

Le carreau Eugène, rue du Général de Gaulle

Le puits :

Le fonçage du puits Eugène, d'un diamètre de 5 mètres, a commencé le 24 novembre 1911. La couche inférieure de potasse était atteinte le 31 décembre 1912 à une profondeur de 577 mètres.
Ce puits appartenait à la mine Théodore. D'ailleurs sa recette de fond et le puisard était de valeur égale. (Recette de fond de 585 mètres et puisard à 593 mètres.).

Le carreau Eugène, rue du Général de Gaulle

Le terril :

Le terril a été érigé de 1960 à 1986 sur une surface au sol de 5,9 hectares et une hauteur de 42 mètres. Au total, 3 610 000 tonnes de résidus ont été déposés, dont 400 000 tonnes de sel. Compte tenu de sa faible teneur en sel (7%), il a été traité par étanchement-végétalisation. Les talus très compacts et non salés ont été laissés en l’état. Les plateaux ont été étanchés en 2004.

L’église Sainte-Barbe, le presbytère et les monuments aux morts, rue Bruat

La construction de l’église Sainte-Barbe est commencée en 1928 sur des plans de l’architecte des MDPA, Georges Debut, et s’achève en 1929. L’église est consacrée le 1er décembre 1929 en présence de Mgr Ruch, évêque de Strasbourg. Cette même année 1929, alors que la construction de l’Eglise s’achevait, Pierre De Retz rencontre le peintre George Desvallières, l’un des maîtres de l’art religieux de l’époque. Il lui confie la décoration intérieure de l’Eglise. Desvallières accepte cette proposition avec empressement, malgré son âge, 69 ans, et se met immédiatement au travail. Le chemin de croix de l’église Sainte-Barbe est son chef d’œuvre : il peint le cul-de-four de l’abside (Glorification de Sainte-Barbe), dessine les cartons des vitraux (réalisés par Marguerite Huré) et peint le chemin de croix, le joyau de l’église. L’ensemble fut complété par la grande rosace du fond, posée en septembre 1930. Ses élèves, Ambroselli et Isorni (qui vont devenir ses gendres) sont plus particulièrement chargés des 10 commandements peints au niveau supérieur de la nef.

L’église Sainte-Barbe, , rue Bruat

A l’intérieur de l’église, une petite chapelle renferme une statue de Sainte-Barbe. Commandée en 1937, par l’abbé Bourgeois, cette statue a été sculptée par l’artiste Pierre Klein, professeur à l’Ecole des Arts décoratifs de Strasbourg. La statue fut peinte par Robert Gall de Colmar, ancien élève des Ateliers d’Art Sacré. Il a également travaillé avec Desvallières à la décoration de l’église, spécialement la chapelle des fonts baptismaux. C’est lui qui sera chargé de la restauration de l’église après les destructions de la guerre.

L’église est classée monument historique depuis le 21 janvier 1993 et appartient à la commune depuis 1995. La Ville a financé la restauration du chemin de croix de George Desvallières et le chœur en septembre 2010 par deux spécialistes strasbourgeois, Francine et François Péquignot.

le presbytère et les monuments aux morts, rue Bruat

Un magnifique presbytère, en briques identiques à celle de l’église, sur un soubassement en grès des Vosges, complète cet ensemble architectural exceptionnel. Il a été construit en 1930. L’avancée du toit, protégeant la porte, les ouvertures en plein cintre et les décrochements de la toiture donnent à la maison un certain caractère .

Rue Bruat se trouvent également deux monuments aux morts. L’un est dédié au bataillon du 21ème Régiment d’Infanterie Coloniale et le second au 9ème Division infanterie Coloniale ces deux corps d’armée ayant aidé la Ville à se libérer en janvier 1945.

Écoles, 18a rue Bruat et 8a rue Jean-Jacques Henner

Les écoles primaires et maternelles datent de 1927. Les mêmes types d’écoles se retrouvent dans les cités Rossalmend et Fernand-Anna. Outre les classes pour les élèves, se trouvaient également les logements pour les instituteurs à l’étage ainsi que les bains de soleil artificiels et les douches au sous-sol.

Maisons remarquables de la Cité

La coopérative : rue Kellermann

Le bâtiment d’origine date de 1926. C’est l’une des réalisations sociales les plus anciennes. Ouverte en 1928, elle fut dédiée au commerce de proximité. Le bâtiment conserve aujourd’hui encore son décor néo-régionale et abrite une structure périscolaire.

La coopérative : rue Kellermann

Le foyer des célibataires : rue Jean-Jacques Henner

Ce foyer a été construit en 1924 par les MDPA pour ses ouvriers célibataires. Le bâtiment était divisé en chambres de deux à quatre places. 120 lits étaient disponibles. Les ouvriers pouvaient soit faire eux-mêmes leur cuisine ou acheter, à prix fixe, le menu du jour.

Le foyer des célibataires : rue Jean-Jacques Henner

Pendant la guerre 39/45, il va servir à partir de mars 1943, de camp pour les travailleurs forcés polonais (jusqu’à 170 personnes). Après la Libération, ce sont les prisonniers de guerre allemands qui y séjourneront. En 1960, il est revendu par les MDPA et transformé en 10 logements.

Maisons des travailleurs : rue Rapp

On se trouve dans la partie allemande de la cité.
Aux numéros 28 et 30, se trouvent des maisons jumelées pour ouvriers (de type TE). Ce type d’habitation se caractérise par ses lucarnes doubles.
Au numéro 26 se trouve une maison individuelle pour employé (type TD) et au numéro 24 une maison individuelle pour employé mais datant de 1950 (type BEI 5.48).


Quartier Jeune-Bois :

Après la seconde guerre mondiale, les MDPA construisirent une toute nouvelle cité minière à Wittenheim : la cité Jeune-Bois. L'entreprise Savonitto de Kingersheim implanta une vingtaine de maisons doubles pour les employés ainsi que plus de 200 maisons préfabriquées pour le personnel ouvrier. Une série de petits immeubles à étage comprenant quatre à huit appartements complètent cet ensemble.

Le couvent de Schoenensteinbach : 260 route de Soultz

Le couvent de Schoenensteinbach

L'origine du site remonte au XIIème siècle avec l'installation d'une communauté de chanoinesses. Les recherches archéologiques ont révélé sur ce site la présence d'un monastère à l'architecture imposante qui comprenait notamment une église et un bâtiment conventuel. Le couvent a été plusieurs fois reconstruit jusqu'à la Révolution, période à laquelle il sera dispersé en parcelles et vendu, ne laissant subsister que quelques bâtiments de ferme et l'hôtellerie en bordure de route.

La ferme devient propriété des MDPA en 1920 avec pour objectif initial l'achat de terres en prévision de la construction de nouveaux sites d'extraction. Cependant, à partir de 1923, les Mines cultivent 25 hectares d'avoine et récoltent du fourrage pour les chevaux du fond. L'idée d'aménager une ferme modèle se concrétise en 1929 par l'achat de 12 hectares avec trois maisons et les bâtiments accessoires autour de la ferme. L'exploitation, qui emploiera 20 ouvriers agricoles permanents, sera orientée vers l'élevage des bovins, ovins et porcins et l'expérimentation des engrais sur les différentes cultures. Après avoir réhabilité la ferme, la Communauté de Communes du Bassin Potassique y a installé son siège jusqu’en 2003.

Le couvent de Schoenensteinbach

A côté du couvent se trouve le plus ancien des calvaires qui date du 29 avril 1668.

L’église Notre Dame des Mineurs : rue de Gascogne

La construction de l’église est initiée par les MDPA en 1954. Le baptême et l’installation des trois cloches ont eu lieu en juillet 1957.

L’église Notre Dame des Mineurs : rue de Gascogne

La villa Colombina : route de Soultz

Cette demeure a été construite vers 1930 par Joseph Colombina, bâtisseur de la cité minière Fernand-Anna. La villa Colombina a été restaurée après avoir été fortement endommagée par les tirs d'artillerie de la libération de Wittenheim en janvier 1945.

Elevée dans le style « gothique fleuri » vénitien et inspiré notamment par la Casa d'Oro, cet édifice en béton, revêtu de céramique polychrome, constitue une résurgence tardive de la recherche du pittoresque et de l'éclectisme du XIXème siècle. En creusant les fondations de la villa de l'entrepreneur Colombina, au lieu-dit Horoederenhubel, un squelette accroupi ainsi que de la poterie rubanée datant du néolithique ancien ont été découverts en 1930.

Maisons remarquables de la cité

Maison d’urgence : les Chalandons

Maison d’urgence : les Chalandons

Le quartier des Chalandons, caractérisé par des maisons de taille moyenne en plain pied, a été construit en 1948. Une séquence du film d’Étienne Chatillez « La confiance règne » y a été tournée en 2004.

La coopérative, rue de Bretagne

Construite en 1919, elle permettait l’approvisionnement en denrées alimentaires après l’armistice.

Mille-Club, 14 rue de France-Comté

Mille-Club, 14 rue de France-Comté

Fondé en 1969, le Club des jeunes situé au centre de la cité Jeune-Bois a pour but de permettre aux habitants de cette cité de Wittenheim d'avoir un lieu où se retrouver, où il fait bon vivre et de profiter de la diversité des activités et manifestations qui ont lieu quotidiennement.


Quartier Centre :

Le Parc du Rebbergalà, rue du Bourg

La motte féodale du Rebberg Grosstueck :

On sait qu'au début du XIXème siècle déjà ce monticule était planté de vignes, d'où son appellation (Reb = raisin ; berg : colline). La colline et le plateau adjacents à la rue du Bourg constituent l'emprise du château, érigé naguère en cet endroit. Dans les années 1920, dans le cadre de la francisation des noms de rue, la Burgstrasse ou « rue du château » a été rebaptisée rue du Bourg. Cette mauvaise traduction contribua à estomper tout souvenir.

En vérité, les informations sur le château de Wittenheim sont très limitées. Ce château de plaine était érigé sur une motte aménagée par l'homme. Il n’existe aucune certitude quant à la date d’édification de l’ouvrage. Par contre, la présence d’une famille de chevaliers est attestée depuis au moins le XIème siècle, voire le Xème siècle.

Les premiers constructeurs du château, vraisemblablement en bois, ont utilisé un devers de terrain situé à l’Est du village pour élever une colline et terrasser un plateau surélevé, le tout ceint par des fossés ou douves mis en eau par un ruisseau prenant sa source dans le Nonnenbruch (son cours suivait les actuelles rue des Mines et rue du Millepertuis). Le château a été incendié suite à une attaque des Suédois sur Wittenheim le 25 novembre 1632 pendant la Guerre de Trente ans.
Le Parc du Rebbergalà, rue du Bourg

Par la suite, le site a été fortement érodé et remanié afin de faciliter les cultures. Des fouilles ont été effectuées dans les années 1950-1960 par Désiré Renaud. Le seul vestige retrouvé est une archère en grès rose.

Le Dollerbaechlein :

Le Dollerbaechlein est le nom donné à un bras autonome de la basse Doller serpentant dans le Bassin Potassique en Haute-Alsace. Sa prise d'eau est située à Reiningue, et sa confluence avec l'Ill se fait en aval d'Ensisheim. Ce cours d'eau a eu une grande importance économique du Moyen Âge à nos jours, tant pour l'alimentation des moulins que pour l'irrigation. Sur son tronçon amont, jusqu'à Kingersheim il est souvent connu sous le nom de Hagelbach. Sa longueur est d'environ 17,85 km et son débit moyen de 200 l/s.

Il arrose les communes de Reiningue, Lutterbach, Richwiller, Pfastatt, Kingersheim, Wittenheim, Ruelisheim et Ensisheim.

Le Moulin seigneurial, rue du Moulin

Le Moulin seigneurial, rue du Moulin

Ancien moulin (moulin seigneurial ou banal) du château des barons d'Andlau : ce bâtiment témoigne de l'activité principale du bourg durant des siècles, jusqu'à l'apparition de l'industrie textile au XIXème siècle. Une rénovation a été entreprise en 1752, en lieu et place d'un bâtiment plus ancien, car la présence d'un moulin est attestée depuis la fin du XIVème. Ce moulin a cessé ses activités aux alentours de 1920.

L’église Sainte-Marie, place de Thiers

L’église Sainte-Marie, place de Thiers

L'église catholique Sainte-Marie a été érigée à partir de 1778 en remplacement de l'église médiévale réputée « caduque et insuffisante». Elle a été atteinte par un obus tiré par nos libérateurs dès décembre 1944. Par la suite, les pointeurs des tanks destroyers du 6ème R.I.C. ont pris le clocher pour cible, ce qui a achevé la ruine et l'incendie de l'édifice le 2 février 1945.

L’institut Don Bosco, rue d’Ensisheim

Dans la cour de l'institut se trouvait autrefois le château des Andlau, construit au XIIIème siècle. Ce château a passé ensuite dans les mains de la famille Ruell en 1823. Le château a servi de cantonnement aux officiers allemands durant la première guerre mondiale. Il a été ruiné suite aux tirs d'artillerie fin janvier 1945 et sa restauration a été abandonnée. On y a construit l'actuel corps principal du lycée professionnel Don Bosco.

L’institut Don Bosco, rue d’Ensisheim

La Halle au Coton et le complexe de l’usine Kullmann, rue de l’ancienne Filature

En 1890, la société Kullmann qui exploitait déjà un tissage à Mulhouse, rue Koechlin ainsi qu’une usine de filature et de tissage à Wildenstein, entreprend la construction d’un nouvel établissement textile à Wittenheim. Sur une emprise d’environ 19 hectares, en plein champ, à mi-chemin entre ce qui sera bientôt le vieux village et Kingersheim, émergent des bâtiments industriels accompagnés des premières maisons ouvrières destinées au personnel.

La Halle au Coton et le complexe de l’usine Kullmann, rue de l’ancienne Filature

De jeunes familles ouvrières affluèrent de toute part pour s’établir à Wittenheim. Cela ne fut pas sans poser de sérieux problèmes pour la scolarisation des enfants. La population communale qui se chiffrait à 1175 habitants en 1890 passa à 1495 individus en 1895 puis successivement à 1939 habitants en 1900 après la construction de la filature à étages pour atteindre 2270 âmes en 1910.

Ainsi, un nouveau quartier ou « Cité » ouvrière occupa les terres face à l’usine. Cet habitat mixte comprenait des maisons ouvrières pour loger le personnel, côtoyées par des habitations privées d’ailleurs souvent construites et financées grâce aux crédits accordés par la Société Kullmann.

Après la première guerre mondiale le complexe industriel, secoué et affaibli par les crises du textile, passa de mains en mains. L’usine de Wittenheim occupait encore 468 salariés en 1961. Elle fut démolie en 1987. La Halle au Coton, située rue de l’ancienne Filature, est le dernier bâtiment de l’ancienne filature.

La Mairie, place des Malgré-Nous

La Mairie, place des Malgré-Nous

Le bâtiment date de 1861 et a été construit sur les plans de l'architecte Laubser. Le principe de construction de la mairie - école, a été arrêté par le Conseil Municipal de Wittenheim, le 24 février 1856. La construction projetée par l'architecte comportait au rez-de-chaussée, quatre salles de classe et au 1er étage, le logement des instituteurs et la salle réservée à la Mairie (située rue d'Ensisheim).